Comme l’indique le titre de ce recueil, Eric Faye nous donne des nou¬velles de l’homme, un homme qui, en général, est en fuite. Est-ce pour cette raison que les personnages n’ont pas de nom, et si peu de passé ? Tous rêvent d’évasion, voire de disparition. C’est ainsi que dans la nouvelle d’ouverture, le narrateur achète chaque semaine un billet et attend avec impatience le tirage du vendredi pour savoir s’il a gagné un aller pour le pays doré.
Eric Faye joue avec le quotidien, dans lequel il distille parfois des éléments fantas¬tiques, à la manière de Borges, pour que la routine n’efface pas le rêve et la poésie. En forçant les frontières du visible et de l’invisible, ici ou ailleurs, l’écrivain force le lecteur à se dégager de son point de vue routinier et à prendre de la hauteur par l’imagina¬tion, pour éviter ainsi la tristesse....
Éric Faye (né le 3
décembre 1963 à Limoges)
Il est un
écrivain français, lauréat notamment du grand prix du roman de l'Académie
française en 2010, pour “Nagasaki”.
Ses
deux premiers livres, parus en 1991, sont un essai sur Ismail Kadaré et un
recueil d'entretiens avec cet écrivain, réalisés à Tirana puis en France.
En
1998, son recueil de nouvelles fantastiques Je suis le gardien du phare
obtient le prix des Deux Magots. Suit un essai, Dans
les laboratoires du pire, consacré aux contre-utopies dans la
littérature du xxe siècle, d'Orwell à Aldous Huxley et Ray Bradbury. Dans un
autre essai, Le Sanatorium des malades du temps, il
étudie le rapport entre certains personnages de romans du xxe siècle (chez
Thomas Mann, Dino Buzzati, Julien Gracq, Kobo Abe) et le temps.
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